Quelles différences entre Logiciel Libre, Open Source et Logiciels Propriétaires : Pourquoi choisir Matomo
MeasureCamp Paris 2024, sur le toit d’une terrasse en fin de journée. Un consultant d’une agence web réputée me demande pourquoi je préfère m’embêter à utiliser un logiciel comme Matomo pour faire du web analytics plutôt que GA4. Sa réflexion porte davantage sur le fait d’avoir recours à des solutions “open source” alors que le reste de la Terre s’en sort très bien avec des applications “commerciales” développées par de grandes entreprises. Mine de rien, de ces termes découlent d’importantes implications, tant pour les utilisateurs que les entreprises et même pour la société.
Ainsi, dans l’univers du développement logiciel, les expressions « logiciel libre », « open source » sont souvent employées de manière indifférenciée, mais elles reflètent des philosophies distinctes avec des implications variées pour les utilisateurs et les développeurs. Sans parler des licences propriétaires.
Voyons dans cet article quelles libertés sont offertes par chacun de ces types de licences dans le but d’éviter toute confusion, leurs aspects historiques et pourquoi plutôt opter pour un logiciel libre comme Matomo.
Logiciel libre et licence GPL
Le Logiciel Libre est principalement associé à la Free Software Foundation (FSF), fondée par Richard Stallman en 1985. L’histoire raconte que Stallman, alors programmeur au très réputé MIT (Massachussets Institute of Technology), ne put faire fonctionner correctement une imprimante acquise nouvellement. Souhaitant à son habitude modifier le programme de l’imprimante pour en corriger les bugs, il dut se résigner, le code source n’étant pas accessible et la société éditrice ne voulait pas le lui fournir. Nous étions à la fin des années 1970 et l’ère du logiciel commercial avait vu son expansion progresser de manière importante au cours de la dernière décennie.
Ceci peut sembler étonnant, mais dans le contexte historique de l’époque, les programmes étaient souvent échangés librement, modifiés et redistribués. Les logiciels étaient considérés comme des outils de collaboration académique et scientifique.
Licence Publique Générale (GPL)
Richard estimant que cette situation n’était pas acceptable choisit de se battre et de créer une licence appelée Licence Publique Générale GNU (GPL) publiée en 1983 qui sous-tend le concept de Logiciel Libre, et garantit quatre libertés essentielles:
- La liberté d’exécuter le programme pour tous les usages
- La liberté d’étudier et de modifier le programme
- La liberté de redistribuer des copies du programme
- La liberté de distribuer des copies modifiées du programme
Ces libertés visent à protéger les droits des utilisateurs et à encourager le partage et la collaboration. La GPL est une licence « copyleft », ce qui signifie que toute œuvre dérivée doit également être distribuée sous la même licence, préservant ainsi les libertés originales.
La licence GPL est reconnue comme licence open source 🙃
Bien que la GPL est souvent qualifiée de licence « virale » en raison de son exigence de partage du code source modifié sous la même licence, il est important de noter qu’elle fait également partie des licences open source reconnues par l’Open Source Initiative (OSI) dont nous parlerons après. Cette classification souligne que toutes les licences GPL sont à la fois libres et open source (à code ouvert en somme), et non exclusives à l’une ou l’autre catégorie. Ce qui différencie les deux: l’état d’esprit. Nous y viendrons.
Possibilité de changement de licence par le détenteur de la propriété intellectuelle
il est important de noter que même avec la licence GPL, un détenteur de la propriété intellectuelle peut changer la licence de son logiciel. Ce changement de licence signifie que le propriétaire peut choisir une nouvelle licence, incluant une plus restrictive ou même propriétaire, pour les futures versions du logiciel. La communauté libre ou open source peut néanmoins continuer à utiliser et à forker la dernière version sous licence GPL. La GPL ne constitue pas une protection absolue contre un changement de licence du projet initial par son auteur original. C’est ce qui s’est passé d’ailleurs avec Piwik, lorsqu’en 2014 les investisseurs ayant racheté la marque ont choisi, après coup, d’en fermer le code et d’en faire une solution propriétaire. Son créateur initial a ainsi forké le dernier code source en licence GPL et l’a transformé en… Matomo.
Quelques projets de logiciel libre
De cette initiative, nombre de logiciels et projets ont vu le jour, tels que:
- Le projet Gnu et le noyau Linux (Gnu/Linux) simplifié en “Linux”
- Matomo Analytics (logiciel d’analyse d’audience)
- VLC (lecteur multimédia)
- Gimp (éditeur d’images)
- Inkscape (éditeur d’images vectorielles)
- Blender (graphisme 3D parmi les références du marché)
- WordPress (CMS)
- Moodle (LMS)
- Drupal (CMS)
- Joomla (CMS)
- Nextcloud (cloud)
D’autres projets dérivés du copyleft ont pu également être développés plus tard tels que les licences Creative Commons. Affirmer que ce mouvement a eu une influence prépondérante sur le monde et l’économie est peu dire. Et comme le dit Jean-Baptiste Kempf, le créateur du logiciel VLC:
« S’il n’y avait pas de logiciel libre, Microsoft ferait du racket standardisé »
– OK Jean-Marc, me direz-vous, c’est très mignon tout ça. Mais je croyez que c’était la même chose que les logiciels open source.
On y vient…
Open Source et licences diverses
Si certains se rappellent de l’année 1998 comme celle de la sortie en salles du film Titanic, c’est aussi l’année où le mouvement open source est né. Pourquoi ce changement? Il faut voir que malgré les bonnes intentions du mouvement du logiciel libre, celui-ci rencontrait des résistances dans les milieux commerciaux. D’abord, le terme « logiciel libre » (free software en anglais) était souvent mal interprété. Dans la langue de Shakespeare, « free » signifie à la fois « gratuit » et « libre », entraînant des confusions sur la nature et les objectifs du mouvement. Et surtout, certaines entreprises voyaient le mouvement du logiciel libre comme idéologique et radical, ce qui freinait son adoption commerciale.
Le cas Netscape
Avant Google Chrome, Microsoft Edge ou Mozilla Firefox, il existait d’autres navigateurs web dont les solutions actuelles sont les descendants. Pour rappel, le début de l’internet commercial se situe au début des années 1990, et l’on n’a pas attendu Google pour surfer sur le web, fut-il inondé de GIF clignotants sur toutes les pages. Ce fut le temps des pionniers, dont je fus. Un des premiers navigateurs web commerciaux était alors édité par la société Netscape. Problème: la société éditrice fait faillite en 1997 face à Microsoft et son Internet Explorer fourni d’office sur Windows. Mais elle annonce qu’elle rendrait le code source du logiciel accessible au grand public. Cette décision marquante visait à exploiter la puissance de la communauté pour améliorer le logiciel de manière plus rapide et plus efficace que ce que l’entreprise seule pouvait réaliser. Cet événement fut un catalyseur majeur pour repenser la manière de promouvoir le logiciel libre dans un contexte commercial.
Trouver un nouveau terme
En réponse à l’annonce de Netscape, un groupe de défenseurs du logiciel libre, parmi lesquels Eric Raymond et Bruce Perens, se réunirent pour discuter de la manière de tirer parti de cette opportunité. Ils décidèrent qu’il était nécessaire de créer un nouveau terme qui éviterait les connotations négatives et les malentendus associés à « logiciel libre ». Ainsi, le terme « open source » (source ouverte) fut proposé par Christine Peterson, et rapidement adopté par le groupe.
Création de l’Open Source Initiative (OSI)
Ainsi, en février 1998, l’Open Source Initiative (OSI) fut créée. Elle avait pour mission de promouvoir le logiciel open source et d’encourager son adoption à grande échelle, en mettant en avant les avantages pratiques et commerciaux du développement collaboratif et transparent.
L’OSI établit une définition claire de ce que signifie « open source », reposant sur des critères de transparence, de libre redistribution, et de licence non discriminatoire. La Définition de l’Open Source (Open Source Definition) énumère les critères qu’une licence doit respecter pour être considérée comme une licence open source, et l’OSI approuve les licences qui répondent à ces critères, notamment:
- Licence MIT: une licence permissive très simple qui permet de réutiliser le logiciel avec peu de restrictions.
- Licence Apache: similaire à la MIT, mais avec des protections supplémentaires contre les brevets.
- Licence BSD: une autre licence permissive qui permet une utilisation libre avec des conditions minimales.
Ces licences sont souvent appelées « permissives » car elles permettent aux développeurs de réutiliser le code dans des projets propriétaires sans obligation de partager les modifications. MacOS est d’ailleurs né de ce type de licences, Steve Jobs qui reviendra aux manettes d’Apple peu après utilisera le code source d’un composant (noyau) sous licence open source pour en faire MacOS X et en fermer le code. Au final, sans logiciel libre puis open source, Apple ne serait peut-être pas revenu dans la course à l’époque.
Parmi les logiciels open source les plus connus mentionnons:
- Firefox (descendant direct de Netscape)
- LibreOffice (qui s’appuie sur OpenOffice avec une licence plus ouverte que ce dernier)
Quelles différences concrètes entre logiciels libres et open source
L’open source est souvent perçu comme une méthodologie de développement axée sur la collaboration et la transparence, tandis que le logiciel libre est avant tout un mouvement social qui met l’accent sur les libertés et les droits des utilisateurs. Cette distinction est cruciale car elle reflète les différences fondamentales d’intentions et de valeurs entre les deux approches. Bien que les outils et les licences puissent se chevaucher, l’objectif ultime de chaque camp peut varier, l’open source favorisant l’efficacité et l’innovation collaborative, et le logiciel libre prônant une vision éthique et philosophique de la liberté logicielle.
Un sacré schmilblick
Un excellent exemple de cette distinction est l’essai « La Cathédrale et le Bazar (PDF) » d’Eric S. Raymond (1998), qui compare deux styles de développement logiciel: le modèle de la cathédrale, représentant une approche plus centralisée et contrôlée, souvent associée aux logiciels libres, et le modèle du bazar, symbolisant un développement ouvert et collaboratif, caractéristique de l’open source. Cet essai met en lumière les différences philosophiques et pratiques entre les deux mouvements, tout en montrant comment ils peuvent parfois se compléter. Ce fut un des premiers textes que je découvrais au début de mes pérégrinations sur Gnu/Linux en 2003.
Dans les faits, l’open source adopte des critères légèrement moins stricts que ceux du logiciel libre. Le code source de tous les logiciels libres répond aux critères de l’open source. Et presque tous les logiciels open source sont des logiciels libres, mais il existe quelques exceptions:
- Certaines licences open sources sont trop restrictives et ne peuvent donc prétendre à être reconnues comme des logiciels libres
- Des exigences complémentaires de marques déposées peuvent également rendre un programme non libre
- Il peut y avoir confusion dans l’open source quand le code source est ouvert, mais que le programme final (compilé) ne l’est pas
Avoir un code source ouvert et disponible n’est ainsi pas toujours synonyme d’open source ou de logiciel libre. C’est un pur aspect technique qui ne tient pas compte de ce que peuvent faire les utilisateurs. Certaines licences peuvent rendre le code source disponible, mais en interdire l’usage. Ce à quoi nous avons assisté en cette année 2024 avec plusieurs exemples majeurs que sont Red Hat ou Redis.
2024: la mort de l’open source d’entreprise (ou la fin des illusions?)
Un exemple concret de ces abus du logiciel open source d’entreprise se retrouve dans le cas ‘Redis’. Le logiciel Redis était géré par la société du même nom et son code source disponible sous licence open source. Durant des années, des contributeurs ont permis d’en améliorer le fonctionnement. Coup de théâtre, du jour au lendemain, la société a décidé de fermer le code source, profitant du travail qu’elle n’a pas elle-même réalisé pour son seul intérêt. Si cela est permis d’un point de vue légal, on est loin de l’état d’esprit initial de l’open source. Mais ce sont les risques potentiels auxquels s’exposent les projets sous certaines licences de ce type. Le code source a été forké donnant le jour à Valkey.
« D’autres entreprises comme MongoDB, Cockroach Labs, Confluent, Elasticsearch et Sentry sont également devenues « Source Available ». Cela a commencé avec certains des plus petits acteurs, mais à mesure que la pourriture s’installe même dans les plus grandes entreprises « open source », les développeurs open source choisissent l’option nucléaire. » Jeff Geerling
Comme nous l’avons vu plus tôt, avec la naissance de Matomo, le monde du logiciel libre n’est pas exempt de ce genre de situation, mais cette année a été percutante en la matière du côté open source. Passons maintenant à un monde plus fermé encore: les logiciels propriétaires.
Les logiciels propriétaires
Les logiciels propriétaires, également connus sous le nom de logiciels privateurs, sont des programmes dont le code source est fermé et inaccessibles au public. Ils sont généralement distribués sous des licences restrictives qui limitent les droits des utilisateurs. Les utilisateurs ne peuvent pas modifier, redistribuer ou examiner le code source. Ces logiciels sont souvent vendus sous forme de licences payantes, impliquant des coûts récurrents et une dépendance envers le fournisseur pour les mises à jour et le support.
Voici quelques caractéristiques clés des logiciels propriétaires:
- Code source fermé: les utilisateurs n’ont pas accès au code source du logiciel. Ils ne peuvent donc pas le modifier, le comprendre en détail ou le personnaliser selon leurs besoins spécifiques.
- Licences restrictives: les licences des logiciels propriétaires imposent des restrictions sur la manière dont les logiciels peuvent être utilisés, partagés et distribués. Les utilisateurs sont souvent tenus de respecter des conditions strictes, telles que l’interdiction de la rétro-ingénierie ou de la redistribution.
- Contrôle par le fournisseur: le fournisseur du logiciel propriétaire contrôle entièrement son développement, sa distribution et ses mises à jour. Les utilisateurs dépendent de ce fournisseur pour les correctifs de sécurité, les nouvelles fonctionnalités et le support technique.
- Coûts récurrents: les logiciels propriétaires sont souvent vendus sous forme de licences payantes. Ces licences peuvent être des achats uniques, des abonnements mensuels ou annuels, ou des frais pour chaque utilisateur. Les mises à jour et le support technique peuvent également être facturés séparément.
Avantages
Les logiciels propriétaires offrent un support technique dédié, permettant aux utilisateurs d’obtenir de l’aide rapidement et efficacement, ce qui est particulièrement intéressant pour les entreprises nécessitant une assistance continue. Développés par des équipes professionnelles disposant de ressources substantielles, ces logiciels sont souvent reconnus pour leur qualité, leur fiabilité et leur convivialité. De plus, ils intègrent fréquemment des fonctionnalités avancées et spécifiques, souvent absentes dans les logiciels libres ou open source, ce qui permet aux entreprises de bénéficier d’innovations et d’outils spécialisés pour se démarquer sur le marché.
Inconvénients
Cependant, les logiciels propriétaires présentent plusieurs inconvénients notables. Les utilisateurs n’ont pas accès au code source, ce qui les empêche de modifier ou de personnaliser le logiciel selon leurs besoins spécifiques, les rendant ainsi entièrement dépendants du fournisseur pour les mises à jour et les correctifs. Ces logiciels peuvent s’avérer coûteux en raison des licences, des abonnements récurrents et des frais de support technique. Cette dépendance aux fournisseurs et ces coûts élevés peuvent représenter des contraintes significatives pour les entreprises, limitant leur flexibilité et augmentant leurs dépenses à long terme. À cela se rajoute un risque quant aux données récoltées par ces solutions et l’utilisation qui en est faite. Plusieurs histoires viennent émailler ce pan de l’informatique et les GAFAM sont souvent dans le viseur.
De ce fait, on assiste à la mise en œuvre de solutions basées sur les logiciels libres et open source dans plusieurs grandes organisations publiques telles que:
- En Suisse, la ville de Genève qui est passé des outils Microsoft à Nextcloud
- La Gendarmerie nationale en France qui utilise Linux depuis 2008
- Le Land allemand du Schleswig-Holstein qui passe plus de 30 000 PC sous Linux et LibreOffice
Soit. Et Matomo?
Pourquoi choisir Matomo, un logiciel libre?
Au vu de tous ces éléments, il apparait que l’utilisation d’un logiciel libre comme solution d’analyse d’audience est intéressante en plusieurs points de vue.
Technologies éprouvées
Matomo repose sur des technologies qui ont fait leurs preuves et sous licences libres (PHP/MySQL/MariaDB/JavaScript), assurant ainsi sa pérennité. Pas de risque non plus de voir son code source fermé et transformé en solution propriétaire. Cela dit, cette situation s’est déjà présentée dans le passé avec la création de Piwik Pro, basé sur la dernière version de Piwik ouverte. Piwik Pro est un logiciel propriétaire, tandis que Piwik est devenu Matomo en se basant sur le code source initial de Piwik. Depuis, les deux projets ont divergé.
Contrôle total sur vos données
L’un des principaux avantages de Matomo, en tant que logiciel libre, est le contrôle total qu’il offre sur vos données. Contrairement aux solutions propriétaires, qui peuvent collecter et utiliser vos données à des fins commerciales ou autres, Matomo garantit que vous êtes le seul propriétaire de celles-ci. Vous pouvez ainsi assurer la confidentialité et la sécurité de vos informations sensibles.
Transparence et sécurité
Le code source de Matomo est ouvert et accessible à tous, ce qui permet une transparence totale. Les utilisateurs peuvent vérifier le code pour s’assurer qu’il n’y a pas de failles de sécurité ou de fonctionnalités cachées indésirables. Cette transparence est cruciale pour maintenir un haut niveau de sécurité et de confiance. Il s’agit ici de la version On-Premise de l’outil.
Personnalisation et flexibilité
De nouveau, avec la version On-Premise de Matomo vous avez la liberté de personnaliser et d’étendre les fonctionnalités selon vos besoins spécifiques. Que vous ayez besoin d’intégrations spécifiques ou de fonctionnalités sur mesure, vous pouvez adapter Matomo à votre infrastructure sans restrictions. Cette flexibilité est souvent limitée dans les solutions propriétaires.
Économie et indépendance
En choisissant Matomo, vous évitez les coûts récurrents souvent associés aux logiciels propriétaires. Vous ne payez pas de frais de licence ou d’abonnement, ce qui peut représenter une économie significative à long terme. À moins que vous n’optiez pour la version Cloud. De plus, vous n’êtes pas dépendant d’un fournisseur unique, ce qui vous donne une plus grande indépendance dans la gestion de votre infrastructure logicielle.
Bien sûr d’autres éléments sont à prendre en compte. L’utilisation de Matomo peut entraîner des frais de gérance informatique, comme c’est le cas avec d’autres logiciels à installer sur ses propres serveurs de toute façon. En matière de web analytics, certains acteurs auront besoin d’accéder à des outils très spécifiques tels que Google Big Query afin de traiter des quantités monstrueuses de données. Mais la dépendance à cet écosystème a ses limites, et les entreprises pleurent encore la fin de Google Analytics 3 sur lequel elles avaient bâti toute leur stratégie.
Conclusion
En résumé, bien que les termes « logiciel libre », « open source » soient souvent employés de manière indifférenciée, ils représentent des philosophies distinctes avec des implications différentes pour les développeurs et les utilisateurs. Le logiciel libre se concentre sur les libertés des utilisateurs et le partage. L’open source met en avant les avantages pratiques de la collaboration et de la transparence. Quant aux logiciels propriétaires, ils limitent les libertés des utilisateurs et les rendent dépendants des fournisseurs, mais peuvent offrir des fonctionnalités plus avancées.
Matomo, en tant que logiciel libre, offre des avantages indéniables en termes de contrôle des données, de sécurité, de personnalisation et d’économie.
À retenir
- Logiciel Libre: défendu par la FSF et Richard Stallman, avec des licences comme la GPL qui garantissent des libertés fondamentales.
- Open Source: promu par l’OSI et Eric Raymond, avec des licences permissives comme MIT et Apache qui facilitent la réutilisation du code.
- Logiciels Propriétaires: restreignent les libertés des utilisateurs, avec des coûts récurrents et une dépendance aux fournisseurs.
- Matomo: une solution d’analyse web libre offrant contrôle, sécurité, personnalisation et indépendance, sans les contraintes des logiciels propriétaires.
Cet article vous a permis de comprendre les distinctions entre logiciel libre, open source et logiciels propriétaires, leurs licences respectives, et les libertés qu’ils offrent aux utilisateurs. Pour aller plus loin, explorez les projets GNU et les initiatives open source pour voir comment ces philosophies se traduisent dans le monde réel des logiciels. Choisissez Matomo pour une solution d’analyse web qui respecte vos libertés et protège vos données.